Dans la premiére partie de notre étude, nous avons vu, sur le plan le plus large, que la Croix-Rouge doit être indépendante de tout pouvoir, de toute politique. Il convient maintenant d'aborder de façon pratique le problème plus spécial des relations de la Croix-Rouge avec les pouvoirs publics et de l'autonomie dont elle doit jouir à leur égard.
Le chapitre précédent nous a montré que la nature des devoirs incombant aux Sociétés de la Croix-Rouge implique une collaboration suivie entre celles-ci et les autorités. L'auxiliarité même de la Croix-Rouge commande et légitime une étroite liaison avec les services de l'Etat, liaison au demeurant très profitable, le plus souvent, au développement de l'œuvre. En outre, ces Sociétés exercent elles aussi des fonctions d'intérêt général et, pour accéder à l'existence, elles doivent avoir été agréées par leur gouvernement.