En 1981, la XXIVe Conférence internationale de la Croix-Rouge déplorait (Résolution VI) que dans plusieurs conflits armés des dispositions fondamentales des Conventions de Genève étaient violées et que ces violations avaient pour conséquences d'entraver les activités du Comité international de la Croix-Rouge. Or, en dépit de l'appel solennel lancé par la Conférence pour remédier à cette situation, des réticences, voire une certaine mauvaise volonté à respecter pleinement ces règles fondamentales continuent de se manifester. Sous prétexte d'exiger la réciprocité, l'application des dispositions conventionnelles est parfois subordonnée à des marchandages et les prisonniers euxmêmes sont traités en otages, voire en instruments de chantage. Ces prises de position sont inacceptables. Le texte suivant est destiné à faire le point sur ces questions.