Les conflits armés internes internationalisés se sont multipliés au cours des dernières décennies. Lors de nombreuses guerres civiles, des forces armées étrangères sont intervenues en faveur de l'une ou l'autre partie afin d'influer sur l'issue du conflit. Plusieurs causes sont à l'origine de ce développement. L'une d'elles est l'interdépendance accrue des Etats. De ce fait, chaque guerre civile affecte les autres Etats et, réciproquement, l'attitude des autres Etats peut avoir une incidence sur l'issue de la guerre civile, même sans intervention. Une autre cause c'est la scission idéologique dans le monde, qui divise les nations et entraîne un chevauchement des conflits internes et internationaux. Parmi d'autres causes, on peut mentionner l'existence des blocs militaires et des groupements régionaux, qui ont intérêt à empêcher des renversements de régimes à l'intérieur de leur bloc et tendent à encourager les changements dans d'autres blocs. Il convient de prendre en considération un autre facteur: l'interdiction de l'usage de la force dans les relations internationales. Alors que jadis les Etats se livraient ouvertement la guerre afin d'accroître leur puissance, aujourd'hui, l'usage de la force étant interdit, ils cherchent à parvenir au même résultat en intervenant dans les affaires intérieures d'autres Etats. L'intervention dans les conflits internes se substitue souvent à une guerre internationale. D'ailleurs, l'instabilité de nombreux régimes contemporains, principalement dans le Tiers-Monde, favorise encore l'internationalisation des conflits internes.

Cet article de H. G. Beckh, le troisième de la série intitulée «Les regroupements des families en Europe à l'époque de la deuxième guerre mondiale», nous a été apporté par son auteur le 23 avril 1981. L'article n'était pas tout à fait terminé. Son auteur est décédé quelques jours plus tard.

H. G. Beckh a été délégué du CICR pendant de longues années. Comme tel, bien qu'il ait toujours été très discret à ce sujet, il a pris une part active et importante, pendant une trentaine d'années, aux négociations et aux opérations pour les regroupements de families en Europe, et il était le seul à connaître certains faits qu'il a rapportés. C'est pourquoi, la rédaction de la Revue internationale a décidé de publier ce dernier article de H. G. Beckh, même si certains points manquent de précision.

Recevoir Votre Sainteté au siège de notre Comité représente non seulement un honneur et un privilège, c'est surtout un grand réconfort. Il s'agit en effet de l'occasion unique d'accueillir le chef d'un Etat fondé sur une force spirituelle par opposition à la force militaire.

Ainsi, dans ce monde trop souvent régi par le jeu des armes, Vous personnifiez, en tant que Souverain Pontife de l'Eglise catholique romaine, cette spiritualité sans laquelle aucune entreprise ne peut être qualifiée de vraiment humaine.

La IIe Convention de Genève du 12 août 1949, pour l'amélioration du sort des blessés, des malades et des naufragés des forces armées sur mer a reçu le baptême du feu en 1982, lors du conflit dans l'Atlantique Sud. L'auteur de cet article a assisté à ce conflit, dans les rangs de la délégation du CICR. Le présent article est en bonne partie le fruit des expériences vécues à cette occasion et des réflexions qu'elles ont suscitées.

A côté des aspirations à la paix universelle, des efforts pour limiter les effets de la guerre ont eu lieu de tout temps et dans toutes les grandes civilisations. Mais ces efforts se sont concrétisés avant tout par l'énoncé de préceptes religieux ou moraux et si quelques traités ont bien été conclus, ils étaient de portée limitée.

L'effet physique de la bombe atomique est incroyable, inattendu, dépasse toute imagination! L'effet moral est catastrophique! Les militaires japonais sont impuissants à cacher les nouvelles. En quelques heures, quelques jours, les rescapés racontent dans le pays le récit fantastique d'une bombe incandescente jetée du ciel par les Américains et consumant tout sur son passage.

Deux idées principales ont généralement cours dans la Croix-Rouge au sujet de la mise en œuvre par les Sociétés nationales des résolutions prises par les Conférences internationales de la Croix-Rouge:

1. Les résolutions ne sont pas obligatoires;

2. Les Sociétés nationales appliquent volontairement et de manière satisfaisante les résolutions.

Notre propos ici est d'examiner l'exactitude de ces deux idées principales.

Au début de l'après-midi, nous sommes reçus par les autorités japonaises dans ce qui reste du bêtiment où était stationné le commissariat de police. Un déjeuner frugal nous est offert: chaque invité reçoit une boîte de conserves japonaises contenant des algues marines, de la viande et des haricots et une deuxième boîte de conserves de mandarines. Un morceau de pain noir, d'un goût plus ou moins douteux, complète le repas; comme boisson, de l'eau. Ce menu indique à quel point les Japonais sont eux-mêmes privés de ravitaillement.

Je vous remercie vivement des paroles que vous venez de prononcer concernant l'action du Saint-Siège et mes propres efforts. Et j'ai été très attentif à tout ce que vous avez dit de mon pays natal, du Salvador, du Moyen-Orient, de la paix en général, car ce sont des situations qui tiennent particulièrement à cœur aux catholiques que je représente et elles demeurent très présentes à ma prière.

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l'évolution technologique dans le domaine des armements a fait naître des armes de plus en plus perfectionnées. Les plus dangereuses pour les moyens de transports aériens protégés par les Conventions de Genève du 12 août 1949 sont les missiles téléguidés à tête chercheuse, dont le rayon d'action dépasse la portée visuelle des signes protecteurs reconnus par ces Conventions et arborés sur les aéronefs sanitaires. La portée visuelle du signe est souvent de beaucoup inférieure à une distance de 1000 mètres.