Trois faits importants ont dominé l’economie agricole belge en 1935. Ce sont : la climatologie anormale, la dévaluation du franc belge et le renforcement de la politique de réglementation du commerce des produits agricoles et horticoles.
Dans cette chronique, nous nous bornerons à mentionner les répercussions principales de chacun de ces trois faits sur les difiérentes branches de notre production agricole. Nous y ajouterons quelques considérations concernant le commerce extérieur.
I. — Le Climat et la production.
Le climat.
Pendant les trois premiers mois de l’année 1935, le climat fut doux. Les températures extrêmes des mois de janvier, février et mars variaient respectivement entre les limites de 5,4 à 0,7; 7,9 à 1,3; 11,2 à 1,6 degrés, alors que les normales sont : pour janvier, 5,1 à — 6,2, février 2,6 à — 0,2, mars 9,7 à 1,7 degrés. Ces circonstances favorisèrent les cultures d’hiver, qui se montrèrent vigoureuses au printemps. Il fut facile d’excécuter les semis d’avoine et de légumes. Les travaus préparatoires aux semis du lin, aux plantations de betteraves furent aisés.