Est-il nécessaire d’insister sur l’importance qu’offre aujourd’hui l’industrie de la construction? Non sans doute, et nous nous bornerons à rappeler les tâches devant lesquelles celle-ci va être placée. Il s’agira en effet pour elle de reconstruire ce que la guerre a détruit, de poursuivre l’extension de notre domaine immobilier et de résoudre le problème de l’habitation. Il s’agira aussi de permettre la modernisation de notre outillage industriel, qui pour une grande partie est constitué par des bâtiments. Enfin, l’Etat devra, si l’on pratique une politique de conjoncture, mettre sur pied un grand programme de travaux publics, dont l’exécution appartiendra à l’industrie de la construction.
Le problème le plus urgent est la mise en route de la réparation des dommages de guerre. Au point de vue administratif et législatif, on sait qu’à cet égard nous devons déplorer depuis la libération et depuis la paix une carence singulière. En fait, nous ignorons même l’importance de la tâche qui nous attend et les devoirs financiers qui vont incomber de ce fait à l’Etat.