Introduction. Le manguier est l’un des arbres fruitiers les plus répandus en Afrique de l’Ouest. Un historique de son introduction dans la zone a été publié récemment. Pour faire suite à ce document, l’analyse présentée a été consacrée aux principales variétés qui y sont cultivées aujourd’hui et à l’impact des facteurs historiques et commerciaux sur la composition variétale des vergers. Quelques définitions. En préalable à un inventaire des variétés, certains termes permettant de les caractériser ont été précisés (précocité, monoembryonie et polyembryonie) et quelques informations sur l’origine des variétés floridiennes ont été fournies. Les principales variétés cultivées en Afrique de l’Ouest. Quatre catégories ont été distinguées : les variétés de mangues locales ou polyembryonnées (mangots, mangue du Cameroun), les premières variétés monoembryonnées propagées par greffage (Amélie, Julie, Sabot, Djibelor, Cuisse Madame), les variétés floridiennes, également monoembryonnées et propagées par greffage, introduites plus tardivement et utilisées soit pour l’exportation (Kent, Keitt, Palmer, Zill, Valencia, Smith, Irwin, Haden), soit pour les marchés régionaux (Brooks, Davis-Haden, Miami Late, Springfels, Beverly, Eldon, Ruby). Chaque variété a été décrite, de même ses caractéristiques culturales et ses débouchés. La composition des vergers de manguiers greffés. La composition des vergers greffés est influencée par l’évolution historique et la destination des fruits qui peuvent être autoconsommés, vendus sur le marché local, national ou sous-régional, exportés sur le marché international ou transformés dans des unités artisanales ou industrielles. Cette composition a été précisée pour la Guinée, le Mali, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Togo.