Nous englobons dans cette étude sous le vocable sciences humaines les disciplines traditionnelles : philosophie, philologie, langues classiques, langues étrangères, littérature, histoire, géographie — nous y sommes assez brillants — et les sciences sociales nouvelles : économie politique, sociologie, ethnographie, psychologie sociale, biométrie, démographie, etc., et là nous ne sommes pas aussi fiers de nous. Or, ces sciences neuves ou relativement neuves, vivent sans doute ; disons plutôt qu'elles subsistent, malgré les barrages et les asphyxies que signifie pour elles un enseignement qui les prévoit mal et les alimente plus mal encore, alors qu'elles répondent, comme les sciences exactes, à des besoins nationaux grandissants et exigeants. L'activité générale du pays, publique et privée, réclame, de plus en plus, des économistes mathématiciens, des statisticiens, des spécialistes de recherche opérationnelle, des techniciens de psychologie industrielle, voire de psychologie militaire, des cartographes (la carte est devenue un langage), des ethnographes.