Abstract. Despite increasing speculation and attention, as of
yet insufficient empirical research has been conducted on the possibility
of a political cleavage based on differences between Canadian inner cities
and suburbs. This article sheds light on the potential existence of such
differences by analyzing federal elections at the level of the
constituency from 1945 to 1997. Results show that city-suburban
differences in federal party voting did not become significant until the
1980s, and increased after this point, with inner-city residents remaining
to the left of the rest of Canada in their party preferences while
suburbanites shifted increasingly to the right in their voting patterns.
The results obtained from regression analysis suggest that such a
divergence cannot be reduced solely to differences in social composition,
housing tenure, or region, and thus confirm that it constitutes a
‘true’ political cleavage. It is argued that intra-urban
geography needs to taken into account in future analyses of Canadian
political behaviour.
Résumé. Malgré un intérêt
croissant pour la question, il existe encore peu de recherches empiriques
sur un possible clivage politique dont les fondements seraient les
différences entre les quartiers urbains centraux et les banlieues.
Cet article jette un nouvel éclairage sur l'existence possible
de ces différences à partir d'une analyse des
résultats électoraux dans les circonscriptions
fédérales entre 1945 et 1997. Les résultats obtenus
indiquent que les différences entre le vote pour les partis
politiques fédéraux ne sont devenues significatives que
pendant les années 1980, mais qu'elles se sont
exacerbées par la suite, les résidents de quartiers centraux
demeurant à la gauche de l'échiquier politique tandis
que les banlieues votaient de plus en plus à droite. Les
résultats de l'analyse de régression suggèrent
que ces différences ne sont pas seulement attribuables à la
composition sociale, au taux de propriété, ou encore
à la région, et constituent par le fait même un
“ véritable ” clivage politique. L'auteur conclut
que l'analyse géographique intra-urbaine devra être
prise en compte dans les analyses futures du comportement politique
Canadien.