Si, du fait de sa mission, la Croix Rouge connaît surtout de l'homme une image de souffrance, ses efforts, tendant à aménager pour la «victime» qu'il est un statut aussi protecteur que possible, rejoignent aujourd'hui le vaste mouvement en faveur de la protection internationale des droits de l'homme. Une telle rencontre n'a rien de fortuit. Grâce, notamment, aux Conventions de 1949, les principes humanitaires qui justifiaient l'action de l'organisation née à Genève, sont devenus du droit humanitaire, où le qualificatif employé est de moins en moins le trait distinctif d'une categorie de règies trop différentes du droit international général. Si le droit humanitaire mérite encore une place à part, c'est moins par sa nature intrinsèque, que par les méthodes utilisées pour en obtenir le respect.