Ces dernières années, l’importance des participations dans les actifs des principales sociétés industrielles s’est accrue dans une mesure considérable. La plupart de ces sociétés se muent rapidement en sociétés à portefeuille; certaines d’ailleurs n’assument directement aucune tâche de production.
L’internationalisation de la vie économique et, surtout, l’ampleur du progrès technique sont les causes principales de cette évolution rapide.
L’accentuation de la tendance à constituer des filiales bien au delà des frontières nationales ou à y prendre des participations procède de motifs divers: élargissement des marchés, données présentes de l’investissement dans les pays en voie d’industrialisation, souci des entreprises de valoriser au maximum leurs connaissances techniques, volonté de s’assurer des revenus croissants et réguliers dans la croissance.
De son côté, le progrès technique se manifeste aujourd’hui par une véritable mutation de la dimension de l’outil de production, par une interdépendance et une complémentarité grandissantes des techniques et, enfin, par une incitation toujours plus vive à diversifier les fabrications. Plus que dans le passé, il pousse ainsi à la coopération au sein d’un même secteur, rapproche des secteurs hier encore étrangers l’un à l’autre et oblige certaines entreprises à fortement s’agrandir tout en procédant simultanément et dans toute la mesure du possible à la décentralisation de leurs activités.