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Malgré l'attention accordée à l'enjeu de la mésinformation au cours des dernières années, peu d’études ont examiné l'appui des citoyens pour les mesures visant à y faire face. À l'aide de données récoltées lors des élections québécoises de 2022 et de modèles par blocs récursifs, cet article montre que l'appui aux interventions contre la mésinformation est élevé en général, mais que les individus ayant une idéologie de droite, appuyant le Parti conservateur du Québec et n'ayant pas confiance dans les médias et les scientifiques sont plus susceptibles de s'y opposer. Ceux qui ne sont pas préoccupés par l'enjeu, priorisent la protection de la liberté d'expression ou adhèrent aux fausses informations y sont aussi moins favorables. Les résultats suggèrent que dépolitiser l'enjeu de la mésinformation et travailler à renforcer la confiance envers les institutions pourraient augmenter la légitimité perçue et l'efficacité de notre réponse face à la mésinformation.
While the study of soft power has gained significant scholarly attention, an understanding of soft power politics in diverse state models, and multinational federations specifically, is lacking. This study remedies this gap by exploring the connection between soft power and multinational federalism in the Canadian context, highlighting the tensions between the Canadian federal “majority” nation and Quebec's “minority” nation. Relying on the international education policy sphere and its soft power potential, the study extends the discussion of soft power beyond the typical unitary nation-state lens, elucidating the interaction of multiple (and contrasting) soft power rationales within one country. The study reveals that soft power politics can be exerted as much domestically as externally and can be pursued in a discorded fashion within a nation-state. Clearly, there is a need for a more nuanced understanding of soft power, which considers its contested manifestation, and the context-specific ways it is utilized.
Gilles Deleuze est, parmi les penseurs français contemporains, celui ayant démontré la plus grande sensibilité à l’égard de la culture québécoise en intégrant quelques-unes de ses forces révolutionnaires dans son œuvre. C'est ce qu'illustre la première partie de l'article en faisant référence à des figures culturelles marquantes discutées par Deleuze : Jack Kérouac, Pierre Perrault, Michèle Lalonde, Norman McLaren et Alexis le Trotteur. L'article explore ensuite la réception de Deleuze au Québec dans et à l'extérieur des milieux universitaires en montrant que la pensée deleuzienne a pris part à la contre-culture avant d'acquérir une visibilité au sein des départements de philosophie.
Les instruments auxquels un État peut avoir recours pour atténuer les risques que font peser les inégalités économiques sur la démocratie sont nombreux et peuvent prendre différentes formes. Dans cet article, nous cherchons à mettre en lumière la dimension normative des trois principaux instruments auxquels on a généralement recours pour mitiger l'influence de l'argent dans la compétition électorale, ainsi que le contexte dans lequel ils furent institués, remodelés – et parfois démantelés – au Canada. Ces trois mécanismes sont la limitation des dépenses électorales, le plafonnement des contributions privées et le financement public des partis. Il ne s'agit toutefois pas uniquement de décrire ces instruments, mais de réfléchir aux justifications normatives spécifiques à chacun, et d'en comprendre leur complémentarité. Plus largement, il s'agit d'offrir un cadre pour penser les enjeux de financement électoral en philosophie politique, un sujet trop souvent laissé dans l'ombre par la théorie démocratique.
L'existence et la persistance de mouvements nationalistes peuvent avoir plusieurs explications, dont l'une est liée aux générations – à la façon dont elles ont été socialisées à la politique dans des contextes sociétaux distincts, et comment les générations plus âgées sont remplacées par les plus jeunes à travers le temps. Pour mieux comprendre l’évolution du nationalisme au Québec, cette étude s'appuie sur les six dernières Études électorales québécoises (2007–2022) et utilise un modèle âge-période-cohorte pour examiner la relation entre les groupes générationnels et divers indicateurs du nationalisme. Les résultats révèlent effectivement une histoire générationnelle. Les baby-boomers se distinguent particulièrement des autres générations par leur attachement au Québec, leur soutien au projet d'indépendance et leur appui au Parti québécois, tandis que les millénariaux soutiennent davantage Québec solidaire et les membres de la génération X appuient davantage la Coalition avenir Québec. Ainsi, il cohabite actuellement différentes « générations nationalistes » au Québec.
This research note reports on a new dataset about legislators in four Canadian provinces since the establishment of their colonial assemblies in the eighteenth century. Over 7,000 legislators from Ontario, Quebec, New Brunswick, and Nova Scotia are included, with consolidated information drawn from multiple sources about parliamentarians’ years of birth and death, religion, electoral performance, kinship, and several other biographical indicators. We also illustrate the utility of such data with the help of a few descriptive examples drawn from the four provinces. We believe this consolidated dataset offers several opportunities for future research on representation, legislative activities and party politics.
Cet article propose une analyse du contexte québécois, actuellement marqué par une prolifération des titres miniers visant des minéraux critiques. Nous examinons la thèse selon laquelle nous aurions une obligation morale d'exploiter le territoire en vue de la transition énergétique. Selon cette idée mise de l'avant notamment par l'industrie minière et le gouvernement provincial québécois, l'opposition des communautés locales à l’égard des projets miniers serait un cas de « NIMBY ». Pour répondre à cette accusation, cet article propose une réflexion sur le rapport qu'entretiennent les communautés politiques avec le territoire à partir des travaux de Margaret Moore, de Cara Nine, et d'intuitions provenant de la Green Legal Theory. Cet article conclut en un droit prima facie des communautés locales de ne pas exploiter les minéraux critiques sur leur territoire.
S'intéressant au débat public québécois concernant l'affaire du mot en « n », survenue en 2020 à l'Université d'Ottawa, cet article vise à déterminer comment les discours de déni du racisme produits par les membres des groupes dominants se maintiennent au sein de l'espace public, malgré les critiques anti-racistes produites par les membres des groupes dominés. En combinant la théorie critique de la race, la théorie de l'injustice et l'ignorance épistémiques et la théorie des actes de discours, cet article propose une analyse critique du discours médiatique québécois sur l'affaire du mot en « n ». Il retrace ainsi les positions dénonçant l'utilisation du mot en « n » comme une insulte raciale et une manifestation du racisme systémique et celles justifiant la nécessité de protéger la liberté universitaire et la liberté d'expression face à une culture de l'annulation menaçant de les censurer. L'analyse du cas québécois révèle que le déni public du racisme reproduit des injustices herméneutiques à l’égard des critiques anti-racistes, particulièrement celles formulées par les communautés noires, et cela à travers un nouveau mécanisme linguistique que je nomme les « déviations illocutoires ».
The palatal nasal is one of French’s most variable consonants with attested variants including [ɲ] alongside [nj] and, less frequently, [n] and [ŋ]. Variation is conditioned by both linguistic (position in the word, lexical item, flanking vowels) and speaker variables (in particular, variety). Except for insights provided by the studies reviewed in Recasens (2013), little is known of the articulatory properties of French /ɲ/ including the degree of inter-varietal and -speaker variation or the proportion of coronal and velar depalatalized realizations. We present here an electropalatographic (EPG) study of two European (EF) and two Quebec French (QF) speakers’ /ɲ/ production in both word-medial and -final positions in isolated and contextualized words. Quantitative indices and qualitative investigation of the linguopalatal contact profiles reveal that the EF speakers produced a relatively anterior /ɲ/, differing minimally from /n/ followed by /j/. Whereas one of their QF peers produced uniquely backed velar realizations of /ɲ/, the other speaker had fronted alveolopalatal variants word-medially versus backed velar realizations word-finally, with the latter differing minimally from the /ŋ/ of jogging. These findings are consistent with pathways to depalatalization observed in other Romance varieties and call into question the phonemic status of the palatal nasal in French.
Le jugement rendu par la Cour suprême du Royaume-Uni le 22 novembre 2022 dans le Reference by the Lord Advocate of devolution issues under paragraph 34 of Schedule 6 to the Scotland Act 1998 n’est pas passé inaperçu au Canada et au Québec. Sans doute est-ce en raison du fait que le tribunal de dernier ressort du Royaume-Uni était invité à statuer sur une question relative à l’organisation d’un référendum sur l’indépendance, comme s’y était penché la Cour suprême du Canada dans son Renvoi relatif à la sécession du Québec, mais aussi et surtout parce que le tribunal suprême britannique fait référence à ce dernier Renvoi dans le développement qu’il consacre au droit international. Le présent article situe le Scotland Act Reference dans son contexte politique et examine ensuite le jugement de la Cour suprême du Royaume-Uni sous l’angle du droit international.
À la lumière de récents développements en politique québécoise, le présent article jette un regard critique sur deux éléments controversés entourant la légitimité du référendum sur la souveraineté du Québec de 1995, soit (1) le rejet de bulletins de vote le jour du scrutin et (2) l'effet du rallye pour l'unité canadienne tenu le 27 octobre 1995. Cette analyse mobilise des données historiques agrégées d’Élections Québec ainsi que des données individuelles de sondage collectées par Canadian Facts Limited en octobre 1995 (n = 930). Les résultats ne révèlent aucun prédicteur attitudinal du rejet de bulletins de vote à travers les circonscriptions québécoises. Des analyses suggèrent cependant l'existence d'un impact statistiquement significatif du rassemblement du love-in qui pourrait avoir profité à la cause fédéraliste à quelques jours du vote, particulièrement à l'extérieur de l’île de Montréal. Cette recherche vise à contribuer au débat public sur la transparence des processus démocratiques en contexte référendaire.
Cet article étudie les attitudes des Québécois à l’égard des personnes assistées sociales. Il s'intéresse à la variation du niveau d'aide mensuel que les Québécois sont prêts à leur accorder en fonction du profil de prestataires. L'article vise plus spécifiquement à étudier l'influence de l'aptitude au travail en tant qu'heuristique de mérite structurant l'opinion des Québécois. Nos résultats indiquent que les Québécois sont d'avis que les prestataires de l'assistance sociale devraient recevoir des soutiens mensuels inférieurs à ce qu'ils considèrent être le revenu minimum nécessaire pour couvrir les besoins de base. L'opinion des Québécois quant au niveau adéquat d'aide devant être offerte aux personnes assistées sociales est aussi fortement structurée par la question de l'aptitude au travail et par la perception que les individus sont en contrôle de leur situation. Finalement, la notion d'aptitude au travail se distingue clairement d'une variété d'autres caractéristiques individuelles pouvant influencer les opinions des Québécois.
This chapter thinks about ways that language is lived interstitially – between registers, accents, national histories, and personal travels – as something that (embarrassingly) always spills out or crops up when one is least ready for it to do so, revealing or mis-revealing a particular linguistic genealogy. Looking closely at Québécois poet Michèle Lalonde’s iconic 1967 poem-manifesto Speak White, and various recorded performances of this poem by speakers offering distinctive manners of accenting or pronouncing the bilingual (English–French) relations and agonisms enacted in the poem, this chapter further reflects autoethnographically or autocritically at ways the author’s own transnational and hybrid relation to these languages further helps to complicate national and international narratives. At once personal and political, historical, and critical, the chapter reflects on ways that language performatively offers an affective archive of one’s embodied and ancestral trajectories, and fails ever quite to account for how we experience the migrations and misalignments of our everyday.
In this article, we study how political parties located on the right of the political spectrum adapt to changing electoral and political constraints. Drawing on the concept of policy feedback, we turn to the politics of social policy in the province of Quebec to show that the Coalition Avenir Québec (CAQ), a right-wing party, embraced a more centrist strategy than the preferences of its electoral base would suggest. The CAQ has rejected the austerity policies associated with the previous government and has favoured social policy expansion rather than tax cuts or a quicker return to balanced budgets. We then explore the reasons for this move toward the centre. Our evidence suggests that self-reinforcing feedback effects from existing policies shape public opinion and electoral strategies, which contribute to moderating the actions of this right-wing governing party.
Certaines études suggèrent que le projet de Charte des valeurs du PQ et la loi 21 ont nourri un sentiment d'exclusion chez les membres des religions minoritaires. Cependant, aucune étude ne permet à ce jour de comparer le sentiment d'appartenance des minorités religieuses avant et après la mise à l'agenda de ces projets législatifs. Ancrée dans la recherche sur les « événements focalisateurs » et reposant sur des données de trois sondages réalisés en 2012, 2014 et 2019, notre étude examine l'impact des débats sur laïcité sur le sentiment d'appartenance des immigrants racisés au Québec. Nos résultats démontrent qu'un déficit d'appartenance au Québec par rapport au Canada existait déjà en 2012, mais qu'il était circonscrit à certains groupes, notamment ceux de dénominations non chrétiennes et les non francophones. Nos analyses montrent aussi qu'avec les débats sur la laïcité, le déficit d'appartenance au Québec s'est étendu aux minorités non religieuses et aux francophones.
Cette étude examine l’évolution de la couverture accordée aux enjeux dans la presse écrite durant les campagnes au Québec de 1994 à 2018. Deux constats ressortent de cette étude. On assisterait d'abord à une diversification de l'ordre du jour médiatique s'expliquant notamment par un recul de la question nationale dans l'espace médiatique au profit d'enjeux comme l'environnement et l'immigration. Le recadrage de la question nationale nettement plus axée aujourd'hui sur la dimension identitaire que sur la question du statut politique du Québec est frappant. Ces changements semblent indiquer la montée d'un axe politique libéral-autoritaire dans la province, alors même que l’émergence du multipartisme ouvre la porte à un réalignement politique durable. Ces observations tendent à confirmer la perspective voulant que l'ordre du jour lors d'une campagne résulte de l'interaction entre les médias, les partis et les électeurs et qu'il offre ainsi un reflet adéquat de l’évolution de la dynamique politique dans une société donnée.
Cet article porte sur le débat idéologique que suscite l'interculturalisme dans le champ intellectuel québécois depuis les années 2000. S'il a longtemps servi de point de convergence entre intellectuel.le.s néonationalistes, cherchant à allier pluralisme et nationalisme, l'interculturalisme n'a toutefois pas empêché la recrudescence des appels en faveur du resserrement du contrôle sur les personnes migrantes et les pratiques culturelles minoritaires. Notre thèse est que cette tendance confirme l’éclipse de la tentative de concilier nationalisme et pluralisme au sein de l'interculturalisme québécois. Pour soutenir cette thèse, notre article documente la faiblesse de l'interculturalisme québécois devant les blocs idéologiques formés par le multiculturalisme fédéral, le nationalisme conservateur et la montée des critiques antiracistes et décoloniales au Québec. Face à ces positions rivales, les contradictions de l'interculturalisme quant au privilège de la majorité sur les minorités ont été mises au jour au fil de controverses que l'article examine sur une période de vingt ans.
Alors que le clivage portant sur l'indépendance du Québec est en déclin, on aurait tort de croire que ce phénomène s'accompagne aussi d'un déclin du nationalisme québécois. Dans les faits, le nationalisme québécois structure toujours le débat politique. Pour une majorité de répondants, l’État québécois a toujours un rôle important à jouer en matière d'identité. Le nationalisme demeure pertinent et nécessaire. À ce jour, il est également toujours associé au caractère francophone du Québec. Ce nationalisme a cependant pris une nouvelle forme. À l'aide de données de sondages originales, ce texte permet de mieux comprendre l’évolution du nationalisme québécois contemporain porté par la Coalition avenir Québec et sa dynamique autonomiste. Enfin, ces données illustrent aussi certaines lignes de fractures sur le plan linguistique et partisan. Celles-ci peuvent contribuer à expliquer les difficultés posées au Parti libéral du Québec pour renouer avec l’électorat francophone, sans pour autant décevoir sa base électorale anglophone.
In a seminal article published in 2003, Blais et al. demonstrated that local candidates mattered for about 5 per cent of voters in the 2000 Canadian federal election. This study's reliance on a single election raises external validity concerns. We replicate Blais et al.'s original analyses on four elections from 2000 to 2008 using a decade's worth of data from the Canadian Election Study. The local candidate effect first uncovered by Blais et al. is not specific to a single election. Local candidates are a decisive consideration for about 5 to 8 per cent of voters outside Quebec and for about 2 to 5 per cent of voters in Quebec.
Cette note de recherche a deux objectifs. Premièrement, nous présentons l'index relatif de confiance (IRC), une nouvelle mesure du potentiel de croissance et de la solidité du vote basée sur la probabilité exprimée par les électeurs de voter pour l'ensemble des partis dans leur circonscription. Nous nous penchons en détail sur les avantages de l'IRC et montrons qu'il permet d’évaluer le potentiel de croissance et la solidité du vote des partis politiques au niveau des circonscriptions et au niveau provincial. Deuxièmement, nous appliquons cet index au cas du Parti québécois à l'aide d’échantillons de grandes tailles récoltés pendant les campagnes électorales québécoises de 2012, 2014, et 2018. Cela nous permet d'illustrer et de tirer des constats sur le potentiel de croissance du Parti québécois.