En 1938, A. Pauphilet, publiant des extraits de Robert de Clari, de Villehardouin, de Joinville, de Froissart et de Commynes, intitulait son livre Historiens et chroniqueurs du Moyen Age. Il n'expliquait pas ce qu'il entendait par ces deux mots, ni s'il y mettait la moindre différence. Ranulf Higden, dans son prologue, marquait sa volonté que son oeuvre fût appelée une « histoire polychronique » (historia polychronica). Plusieurs manuscrits respectaient cette volonté, mais d'autres, dès le XVe siècle, intitulaient le livre Polychronicon. Au XVIe siècle, les Réformateurs ne parlaient que du Polychronicon. Ch. Babington, l'éditant en 1865, gardait le titre erroné mais traditionnel.