Dès l'origine, les Comités centraux des Sociétés de secours aux militaries blessés prirent l'habitude de correspondre entre eux, soit directement, soit par l'intermédiaire du Comité international. L'originalité de l'Institution n'était-elle pas précisément cette communauté déintérêts qui, par-dessus les frontières, unissait les Sociétés nationals dans un même élan de solidarité?

Les rapports entre la doctrine de la Croix-Rouge et celle des droits de l'homme se sont progressivement affirmés, jusqu'à faire apparaître au cours de ce développement, des domaines d'action et de recherches formelles communs aux deux mouvements de pensée. Il peut être intéressant d'examiner dans quelle mesure la notion de la défense des droits de l'homme était présente dans la pensée des fondateurs de la Croix-Rouge, et de quelle manière les objectifs premiers se sont amplifiés jusqu'à inclure dans leur problématique certains aspects fondamentaux de la protection de la personne humaine.

Les dernières années de ce siècle seront une véritable gageure pour les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. La vulnérabilité augmente pour une grande partie de la population mondiale à mesure que les changements politiques et économiques s'accélèrent. Les ressources susceptibles de satisfaire aux besoins des communautés vulnérables sont aussi soumises à davantage de restrictions.

Ce qui fait la force de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ce sont les structures du Mouvement, son mandat humanitaire, tel que défini dans les Conventions de Genève, ainsi que les valeurs consacrées par le droit international humanitaire. Les principes fondamentaux précisent plus encore les buts du Mouvement et, dans la conduite des activités, ils servent de lignes directrices, largement acceptées. Les Sociétés nationales, grâce à leurs sections et à leurs volontaires, constituent un réseau concret qui vient compléter la structure du Mouvement et s'étend aujourd'hui au monde entier.

La Commission internationale de standardisation du matériel sanitaire a décidé d'étudier l'emploi du brancard standardisé de campagne sur les avions, dont le but est d'éviter aux malades et aux blessés toute complication de transport.

L'étude fut confiée à la Croix-Rouge italienne, qui en chargea le général-médecin prof. Baduel et qui présenta en octobre dernier, à la IVe session de la commission, une note préliminaire, n'ayant pas jugé suffisantes les notions premières d'étude qu'il avait pu examiner pour faire un rapport conclusif.

Alors qu'à son origine la Croix-Rouge a été fondlée essentiellement pour venir en aide aux victimes de conflits interétatiques et que les diverses Conventions de Genève, qui se sont succeédeé depuis 1863, ont porté sur ce type de conflits, il faut reconnaître que les conflits armeés de nature interne ont provoqué des centaines de milliers de victimes qui n'ont, trop souvent, pu être secourues efficacement du fait d'obstacles juridiques ou politiques mis à l'action de la Croix-Rouge.

Ces dernières années, les efforts entrepris pour diffuser le droit international applicable dans les conflits armés se sont intensifiés d'une manière importante. Cependant, il est hors de doute qu'ils doivent l'être davantage encore pour répondre à l'importance croissante du droit international humanitaire lors des conflits armés modernes.