Au Moyen Age, une bibliothèque historique digne de ce nom devait contenir le plus grand nombre possible d'histoires et de chroniques, mais aussi toutes ces courtes notes, tous ces fragments divers, en un mot tous ces instruments sans lesquels le travail historique, alors comme aujourd'hui, eût été impossible. Parmi eux tenaient une place essentielle des catalogues qui donnaient la liste chronologique des papes, des empereurs, des rois, des évêques ou des princes, et des généalogies qui, de façons très diverses, toutes simples ou fort détaillées, faisaient connaître la filiation d'une famille ou d'un individu.
Pour l'érudit qui entendait étudier un récit historique ou exploiter un fonds d'archives, l'intérêt de ces catalogues et de ces généalogies était évident. Les catalogues lui permettaient de situer dans le temps les documents datés de l'année du règne d'un pontife ou d'un prince.